Tout d’abord parce que nous sommes toutes des personnes uniques avec des perceptions et des expériences différentes.

De ce fait nos sexualités sont diverses. Elles dépendent de nos sens, nos attirances, nos désirs, nos vécus, nos besoins, nos corps, nos schémas corporels¹, nos limites, nos recherches, nos imaginaires érotiques etc.

Face à ce constat, il apparaît que la communication est la seule façon de rencontrer l’autre, les autres tout en se respectant et s’épanouissant dans notre sexualité.

Pré requis : Céder n ‘est pas consentir !

 

Pour aborder le sujet de la sexualité et l’acter positivement il est essentiel d’en avoir envie et de se sentir en capacité de le faire, en s’assurant bien entendu que ce souhait soit mutuel. C’est la notion du consentement, donner son accord.

Dans le contexte sexuel on parle de consentement :

 libre, enthousiaste et répété

 

• libre, sans exercice de pression dans un contexte où la personne est en mesure de le donner :

La personne doit être en possession de ses moyens pour pouvoir consentir. Une personne endormie, inconsciente ou dans un état de conscience altéré par l’influence de substances n’est pas en mesure de consentir . Une personne ne peut pas consentir si le contact physique est initié par surprise, en mettant en jeu une pression quelconque ou en utilisant une position hiérarchique.

• enthousiaste : la personne a donné son accord à une pratique, de façon explicite, sans ambiguïté.

• répété : le consentement initial est révocable à tout moment, au cours du contact physique et/ou de la relation sexuelle.

 

Aborder le sujet de la Sexualité, quelques conseils :

 

Créer un espace sécure, une zone de confort

La communication permet de sortir de projections² et de créer un espace sûr qui favorise une sexualité épanouissante pour chacun-e-s des partenaires. Communiquer ses désirs, ses attirances et les partager permet de négocier une zone de confort dans laquelle peut naître le plaisir et l’expérimentation. Cette zone est un espace dans lequel chacun-e est pris-e en compte, ce qui permet de vivre des pratiques sexuelles partagées.

Choisir ces moments et se lancer en tenant compte du contexte relationnel 🙂

• En dehors de pratiques sexuelles

Le sujet de la sexualité peut être abordé en utilisant différents supports ou démarches :

Livres, brochures, compte Instagram, films, podcasts, visite d’un loveshop, performances, expositions, etc, peuvent permettre d’aborder un sujet particulier voire la sexualité en général. Cette occasion peut aussi permettre de communiquer et d’entendre certaines envies ou limites.

• Avant les relations sexuelles , questionnez les évidences, interrogez le consentement

La libido et les désirs peuvent être changeants en fonction des préoccupations, des expériences, de l’imaginaire érotique, des relations, des changements physiques ou hormonaux, de la phase de vie etc. C’est pour cette raison qu’il est intéressant d expliciter quelles pratiques sont envisagées ou souhaitées de part et d’autre et définir celles que l’on souhaite partager ou non. Ce questionnement est valable aussi bien dans une relation nouvellement nouée qu’au sein de relations plus installées sur la durée.

On peut envisager de discuter de n’importe quels sujets importants pour soi ou les autres : des spécificités corporelles, des spécificités de vocabulaire, de la gestion des risques³, des limites que l’on souhaite mettre en place d’emblée, du contexte que l’on préfère, de nos scenarii… En bref, tout ce qui peut permettre d’être à l’écoute de soi et des autres. Attention, ce qui peut être signifiant pour une personne peut ne pas l’être pour une autre ou pas de la même manière, mieux vaut vérifier qu’on est bien sur la même longueur d’onde pour éviter les mauvaises interprétations.

• Pendant les pratiques , chaque moment est un nouveau moment

Pendant chaque pratique, il est intéressant de vérifier le consentement enthousiaste de chacun-e, par exemple en demandant : « ça va ? » « tu aimes ? » etc .Pour les personnes qui érotisent la verbalisation, dire ou entendre « j’ai envie de… » « j’aime… » peut être stimulant et peut aussi permettre d’adapter les pratiques.

A chacun-e de trouver les paroles, les gestes qui pourront exprimer oui/stop/non. Si quelqu’un-e éprouve une difficulté à exprimer verbalement son consentement, des alternatives physiques existent : serrer la main, tenir quelqu’un-e contre soi, sourire, regarder dans les yeux etc. Le plus simple est dans ce cas de convenir de signes au préalable pour être certain-e-s que chacun-e est à son aise.

• Après …Essayez le Feed Back

Après ce moment, il peut être utile relationnellement d’échanger sur ce qui a plu et moins plu, de faire des suggestions, de partager ses sensations, et ce surtout si l’on envisage de revoir et d’avoir d’autres relations sexuelles les un-e-s avec les autres. Cette discussion peut servir de préalable à de nouveaux échanges ultérieurs , par exemple : quelle pratique on souhaite explorer davantage ensemble plus tard. Cela dit à chacun.e son rythme et sa manière de communiquer ! Prenez votre temps.

La suite est à écrire ou non, faites vous confiance 😉

 

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1Le corps psychique, le corps tel qu’on le vit, tel qu’on se le représente

2Projection : interpréter/extrapoler/imaginer ce que l’autre pense ou souhaite

3Gestion des risques : dans le cadre sexuel, ensemble des stratégies pour éviter les infections et maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées. Gestion à définir en fonction des pratiques, du-de la – des partenaire-s et des ressources de chacun-e. La charge de la gestion des risques peut être partagée avec un-e/des partenaire-s en communiquant sur ce sujet et en adoptant des stratégies de manière concertée.

ex : si l’on utilise un sextoy avec plusieurs partenaires pour une pratique pénétrative on peut utiliser un préservatif différent pour chaque personne et/ou le nettoyer entre les pratiques avec un Toy cleaner, produit spécifique adapté au sextoys qui permet de le désinfecter.